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Après l’abandon du gouvernement Attal, il faut hâter le déploiement de la fibre optique à Mayotte

André Rougé

Communiqué

30 novembre 2024

Communiqué d’André Rougé,
député français au Parlement européen

Le déploiement de la fibre optique à Mayotte, dernier département français à entamer ce chantier crucial, est une nécessité pour résorber la fracture numérique dont l’île est victime. Alors que la connectivité numérique est un levier essentiel pour pallier la situation d’insularité de nos compatriotes ultramarins – le rapport d’octobre du Conseil économique, social et environnemental (CESE) l’a amplement démontré – l’attitude du Gouvernement sur le cas spécifique de la fibre à Mayotte illustre une fois de plus un mépris de l’État envers ce département.

Pour rappel, en janvier 2024, une enveloppe de 51 millions d’euros était prévue dans la loi de Finances pour déployer ce projet. Ces crédits ont été réduits puis annulés au bout de quelques semaines par le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, au motif spécieux de vouloir « lisser les dépenses ». Compte tenu des retards entraînés par la dissolution de l’Assemblée nationale, et malgré les assurances ultérieures du gouvernement de Michel Barnier, le calendrier du déploiement de la fibre à Mayotte demeure incertain. Et les promesses répétées d’un rétablissement des crédits dans le budget 2025 ne suffisent pas à garantir cet engagement.

Les conséquences sont désastreuses pour Mayotte. Elles retardent un projet vital, entravant son développement économique, et accentuant les fractures béantes dans un département déjà affecté par une pression migratoire croissante, un manque d’accès à l’eau, une sécheresse historique et une insécurité endémique.

À l’heure où le monde se transforme à toute vitesse grâce aux nouvelles technologies, priver Mayotte de cette infrastructure essentielle revient à condamner le cent-unième département français à l’isolement et à une mort numérique.

Député français au Parlement européen, membre de la commission du développement régional qui s’intéresse notamment à Mayotte, dans le cadre des régions ultrapériphériques (RUP) de l’Union européenne, je ne peux que saluer les efforts récents des élus locaux, tels ceux de Saïd Omar Oili, qui agit en ce moment au Sénat pour établir par voie d’amendement un financement rapide de la fibre dans son département. Ces démarches restent hélas isolées et par trop déconnectées de la politique gouvernementale.

Le Rassemblement national et Marine Le Pen, soucieux du désenclavement et du développement de Mayotte comme de tous nos outre-mers, en appellent donc à des solutions concrètes et urgentes.

Nous nous joignons aux élus et à la société civile pour demander le rétablissement immédiat des crédits nécessaires au déploiement de la fibre, et pour que soit finalisée sans délai la procédure de sélection de l’opérateur chargé de la déployer dans l’île.

Nous serons vigilants à ce que le Gouvernement respecte ses engagements, et que cesse ainsi la relégation des Mahorais – et des ultramarins en général – qui n’ont aucune raison d’être traités en Français de seconde zone.

André Rougé

Communiqué

30 novembre 2024

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