Communiqué de presse de Marine Le Pen
J'apprends aujourd'hui dans _Les Échos_ que la commande publique de quinze rames TGV à Alstom, destinée à sauver le site de Belfort, est menacée par des raisons juridiques selon une note interne du ministère de l'Économie.
Ce n'est pas une surprise. Dès le 4 octobre dernier, alors que le gouvernement se rengorgeait de son succès, nous soulignions dans un communiqué : « Non seulement cette solution n'a pas de sens du point du vue économique mais elle est de surcroît d'une extrême fragilité juridique au regard des règles européennes que le gouvernement s'est lui-même imposées. »
La presse se garde bien de le rappeler, mais la règle de respect de la concurrence qui menace la commande est profondément liée à la réglementation définie dans l'article 107 du traité de Lisbonne, voté main dans la main en 2008 par le PS et l'UMP à la demande du gouvernement Fillon.
Encore une fois, les supplétifs de l'UE ont agi sans réflexion ni stratégie. Le site de Belfort reste menacé, des milliers d'emplois risquent de disparaître et aucune solution pérenne n'a été trouvée. La nationalisation temporaire reste la seule option viable.
À la différence de tous mes adversaires, je propose une vision solide de moyen et de long terme pour l'économie française. La France s'affranchira de la concurrence déloyale imposée par l'Union européenne et permettra à l'État d'avoir une véritable stratégie industrielle, ainsi que je m'y engage dans le projet que j'ai présenté aux Français : « Instaurer un vrai patriotisme économique en se libérant des contraintes européennes et en réservant la commande publique aux entreprises françaises si l'écart de prix est raisonnable » (engagement 37).