Affaire Cahuzac : l'extraordinaire indécence des socialistes et de l'UMP

Steeve Briois

Communiqué

03 avril 2013

Communiqué de Presse de Steeve Briois, Secrétaire Général

Si le comportement de Jérôme Cahuzac a été proprement abject, ceux de ses congénères socialistes et de la fausse opposition UMP depuis hier ne le sont pas moins.

Les socialistes nous ont habitués à ce petit manège : défendre l'un des leurs pour que le système ne leur explose pas au visage et le lâcher quand la culpabilité n'est plus dissimulable.

Guérini, Dalongeville, Kucheida, et aujourd'hui Cahuzac : si leur responsabilité personnelle est évidente et d'une extrême gravité, elle ne doit pas occulter celle des socialistes et en particulier du gouvernement actuel.

Les dix années durant lesquelles François Hollande a été Premier Secrétaire du PS doivent nous le rappeler puisque ces systèmes ont perduré sous sa direction.

J'en ai été le témoin privilégié dans le Nord Pas de Calais, quand Hollande et Montebourg venaient en représentation officielle apporter leur soutien à Gérard Dalongeville pendant que j'étais le seul, avec les élus du Front National, à dénoncer le système dont la mise en place avait été permise par le silence de la direction du PS.

Que les socialistes jouent aujourd'hui les vierges effarouchées, faisant mine d'avoir été trahis par Cahuzac, pour se conduire ensuite en "Père la morale" est indécent. Ce dernier ne doit pas servir de victime expiatoire pour faire oublier la responsabilité collective des caciques socialistes. Les mots employés pour notifier son exclusion du PS sont exactement les mêmes que lors de celle de Gérard Dalongeville : avec les socialistes, les choses se répètent, sans que jamais les leçons morales et politiques n'en soient tirées.

En ce qui concerne l'UMP, Jean-François Copé, l'homme qui passait ses vacances avec Ziad Takieddine, serait bien sage de ne pas trop en faire sur ce sujet.

Le mandat Sarkozy ayant été ponctué d'affaires dont les enquêtes sont encore en cours et dans lesquelles le précédent chef de l'Etat pourrait avoir été impliqué (Karachi, financement de la campagne présidentielle de 2007), nous l'invitons à une certaine retenue.

Retenue d'autant plus forte que la parution du livre de Bruno Jeudy n'est pas élogieux sur les méthodes utilisées par l'actuel président de l'UMP dans la campagne pour la conquête de son parti.

Il ne faudrait pas non plus que l'affaire Cahuzac passe sous silence celle de la précédente majorité !

Steeve Briois

Communiqué

03 avril 2013

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