Communiqué de la fédération du Front national de Paris
La fédération du Front National de Paris a fait parvenir hier une lettre à l’ensemble des conservatoires municipaux parisiens ainsi qu’aux différentes associations de parents d’élèves de ces conservatoires. En effet, alertés par un professeur parisien, nous avons voulu mettre en garde parents et usagers contre les manœuvres actuellement en cours à la mairie de Paris. Cette lettre est ainsi rédigée :
« La dangereuse réforme des conservatoires municipaux d’arrondissement est de retour ! A la rentrée 2013, la ville de Paris mettait en place la brouillonne réforme des rythmes scolaires. Bruno Julliard, premier adjoint chargé de la culture, entendait alors réformer dans la foulée les conservatoires municipaux d’arrondissement. Devant la colère des professeurs, la réforme avait été ajournée le temps des élections municipales. La voici de retour.
Ce que dénonce B. Julliard dans un article de presse, c’est « un manque de mixité sociale, un mode de sélection trop précoce et une formation trop académique ». La mairie de Paris entend donc démanteler progressivement les conservatoires d’arrondissement afin de les remplacer par une garderie-saupoudrage dans les écoles et de transformer les enseignants des conservatoires en animateurs du temps périscolaire. Une logique entre dogmatisme sociétal et recherche d’économies à tout prix.
L’argument de la mixité sociale est un leurre. Les conservatoires accueillent sans discrimination tous les élèves par ordre d’arrivée et les tarifs sont dégressifs en fonction du revenu des familles. Les familles les plus aisées viennent d’ailleurs de se voir imposer une sérieuse augmentation, permettant de compenser le manque à gagner résultant des tarifs très avantageux pour les plus modestes et de rattraper au passage le déficit du budget municipal et la mauvaise gestion de la mairie de Paris.
Depuis 20ans, toutes les études montrent que plus l’apprentissage est précoce, plus l’oreille se forme facilement chez l’enfant.
Quand à la formation, elle est assurée par des professeurs diplômés, spécialisés, certains avec une grande ancienneté et un beau parcours professionnel, elle ne saurait être remise en cause à l’aune d’un pédagogisme à la mode.
Pourtant, l’offensive a déjà commencé. Le recours massif au précariat (10% seulement d’enseignants titulaires) et le sous effectif chronique des personnels administratifs dégradent déjà considérablement les conditions d’enseignement. En envoyant sur la base du volontariat les professeurs des conservatoires dans les écoles, faisant au passage subir un chantage à l’emploi aux nombreux vacataires, on cherche à créer un usage qu’il ne restera plus qu’à sanctionner par une nouvelle réglementation. La méthode est un classique de la mairie de Paris. En parallèle, les temps pédagogiques des cycles I et II ont déjà été considérablement réduits, avant d’être sans aucun doute définitivement transférés dans les écoles, permettant ainsi de concrétiser la vision de la mairie de Paris et au passage de réaliser des économies en terme de postes à pourvoir. La boucle est bouclée.
La fédération du Front National de Paris s’alarme de voir un pan entier de la formation artistique de qualité des jeunes parisiens ainsi menacé au nom du dogme pédagogiste en vogue, d’une analyse sociale erronée et de la mauvaise gestion financière de la municipalité.
A l’exact opposé, ce que défend le Front National, c’est la mise en avant de professeurs dûment diplômés, dispensant une formation individuelle d’excellence dès le plus jeune âge, à qui en fait la demande.
Il s’agit d’une question de société et de choix d’avenir, pour tous, pour Paris, pour la France. Il est en effet permis de craindre que Paris serve de laboratoire à une politique destinée à se généraliser au reste du territoire, à savoir une destruction sournoise mais implacable de l’apprentissage de la culture musicale en France ».
