7 560 suppressions de postes, 768 000 euros de bonus pour le directeur général : le gouvernement Macron participe activement au scandale Air France !

Jordan Bardella

Communiqué

01 juillet 2020

Communiqué de Jordan Bardella, vice-président du Rassemblement national, député français au Parlement européen

C’est confirmé : après le départ volontaire de près de 400 pilotes, le groupe Air France va supprimer entre début 2021 et fin 2022 pas moins de 7 560 postes équivalents temps plein, dont 1000 au sein de la filiale régionale Hop!, soit une amputation de près de 15% de ses effectifs. Ces informations ont fuité avant le comité économique et social central de ce vendredi où devrait être présenté ce qui a été cyniquement intitulé « plan de reconstruction »... Les sites de maintenance à Morlaix et Lille sont également menacés.

Air France a bénéficié du soutien de l’Etat à hauteur de 7 milliards d’euros, en prêts garantis et en prêts directs, sous l’œil inquisiteur de l’Union européenne et de la commissaire européenne à la concurrence. Non seulement le gouvernement n’a pas exigé de contreparties fermes en termes de préservation de l’emploi, mais c’est même sur la base des contreparties « d’amélioration de la rentabilité et de l’impact environnemental » que devrait se fonder la direction d’Air France pour justifier la réduction du réseau français de 40%, la fin de certaines lignes intérieures, et donc les suppressions de postes !

Cette coupe dans les effectifs d’Air France ne date pas d’hier : douze plans de départs volontaires ont eu lieu ces dix dernières années. La crise sanitaire et économique, d’une ampleur et d’une gravité certes sans précédent, ne doit pas servir de prétexte à certains grands groupes pour tailler dans leurs effectifs et appliquer des plans prévus de longue date en profitant de l’effet d’aubaine.

Alors qu’Airbus vient également d’annoncer la suppression de 5000 postes en France d’ici un an, il est estimé qu’un emploi chez Air France correspond à trois à cinq emplois induits parmi les sous-traitants. Ces annonces risquent donc d’avoir, au-delà du seul groupe Air France, des conséquences en cascade sur l’ensemble du secteur.

Ces suppressions de postes font suite à l’octroi il y a quelques semaines au DG du groupe, Benjamin Smith, d’un bonus sous forme de rémunération variable de près de 800 000 euros, validé par l’Etat français actionnaire à hauteur de 14%... et refusé par les Pays-Bas.

Une indécence qui vient s’ajouter au plan social, et qui aboutit à un véritable scandale Air France auquel le gouvernement Macron a activement participé, et qu’il serait bien inspiré de corriger de toute urgence, pour le bien de l’emploi français et des intérêts stratégiques de notre pays auxquels le groupe Air France contribue.

Jordan Bardella

Communiqué

01 juillet 2020

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