Tribune du Docteur Muriel Fiol, Vice présidente du Groupe Rassemblement National Provence-Alpes-Côte d’Azur

Muriel Fiol

Tribune libre

03 octobre 2018

Notre pays s’illustre jour après jour dans la rubrique de la violence faite aux médecins et aux personnels de santé. Après avoir fait les unes nationales avec l’équipement en gilets pare-balles des équipes du Samu de Toulon, c’est l’agression physique d’un médecin généraliste à Montélimar qui défraie la chronique.

Pour un motif somme toute futile, le refus de délivrance d’une ordonnance par un médecin qui n’était pas le médecin traitant d’un patient, l’escalade verbale injurieuse a dégénéré. Le patient a attaqué le médecin et lui a cassé le nez.On n’ose imaginer l’issue de cette agression violente si le médecin avait été une femme.

Nous avons dépassé l’an dernier le cap des 1000 agressions en France, 1035 déclarées, ce qui est évidemment largement inférieur à la réalité.

J’avais proposé une Motion en région Provence-Alpes-Côte d’Azur à Renaud Muselier pour demander que cette violence faite aux médecins et personnels de santé soit enfin prise en compte dans un contexte de désertification médicale aiguë, Motion hélas retoquée sans explication.

Au Rassemblement National, Nous continuons à dénoncer inlassablement l’abandon des médecins dans ces situations stressantes et à proposer des solutions innovantes telles que, par exemple, des applications « smartphone » discrètes d’alerte directe, la sécurisation réelle des cabinets médicaux et des locaux hospitaliers, et la meilleure formation des médecins à la gestion de la violence.

In fine, seules une application réelle de la Loi et des sanctions aux agresseurs , une simplification des dépôts de plaintes et une juste prise en compte de ce phénomène grandissant par les pouvoirs publics, pourront ramener sérénité et envie d’installation des jeunes médecins dans tous les territoires.

Muriel Fiol

Tribune libre

03 octobre 2018

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