Pour que ce soit aux délinquants de raser les murs dans nos communes et non plus aux honnêtes citoyens, renforçons nos Polices municipales et leurs moyens !

David Rachline

Tribune libre

03 octobre 2022

Tribune libre de David Rachline, Maire de Fréjus. 

 

Fusillades, règlements de comptes, trafics, refus d’obtempérer, centre-ville devenu un coupe-gorge : Nantes, « la Belle endormie » de Loire-Atlantique, comme d’innombrables villes de France autrefois paisibles et où il faisait bon vivre, se réveille en sursaut, minée par l’insécurité et gangrénée par l’ensauvagement.

Le viol dont a été victime au lever du jour une femme qui rentrait chez elle, commis par deux migrants soudanais, a été l’horreur de trop. Depuis des années, le centre-ville de Nantes est devenu le terrain de chasse de véritables prédateurs, pour qui tout jeune qui rentre de soirée, toute femme seule, tout commerçant isolé, sont des proies à dépouiller, à frapper gratuitement, à agresser sexuellement. Le succès de la manifestation de Nantais contre l’insécurité ce week-end témoigne du ras-le-bol grandissant. A ces manifestants courageux et éveillés, comme à l'ensemble des Français, nous leur disons de ne jamais s'habituer à cet ensauvagement, qui n'est pas une fatalité mais le résultat de choix politiques.

Les premiers responsables sont bien entendu les dirigeants qui se succèdent à la tête de l’État. Ils ont laissé prospérer un sentiment d’impunité invraisemblable et refusent de réformer une Justice qui délivre, par ses peines prononcées si dérisoires, des permis de récidiver aux délinquants et criminels les plus irrécupérables. Ils ont également fait de notre pays un terrain vague où peuvent arriver, s’installer et réclamer des individus qui ne devraient rien avoir à y faire. Que faisaient ces deux violeurs soudanais sur notre sol ? Qu’ont-ils apporté à notre pays et combien ont-ils coûté aux contribuables français depuis leur arrivée ? Qu’est-ce qui oblige la France à conserver sur son sol ces dizaines de milliers de prétendus « mineurs » étrangers « isolés », à l’origine d’une bonne partie l’explosion de l’insécurité dans nos cœurs de ville ? Pourquoi n’expulse-t-on pas une bonne fois pour toutes l’ensemble des délinquants et criminels étrangers ? Aujourd'hui, plus personne ne peut nier que la carte de l'immigration de masse et celle de l'insécurité se superposent, alors qu'attendent nos dirigeants pour agir ?

Ces défaillances gravissimes de l’État n’interdisent pas néanmoins aux Maires que nous sommes d’agir pour assurer la sécurité de nos administrés. Les propos de la Maire de Nantes, Johanna Rolland, assurant qu’empêcher les viols de rue ne serait « pas le travail de la police municipale », sont irresponsables : nous assistons au naufrage de cette gauche, dont le "vivre-ensemble" théorique se révèle sanglant pour les Français dans la pratique. L'angélisme dont elle fait preuve, la culture de l'excuse qui est sa marque de fabrique, la dénonciation de prétendues « violences policières » dont elle se fait l'écho, ont largement contribué à la situation. Si ce n’est pas certes aux municipalités de pallier toutes les insuffisances de l’État, c’est évidemment dans leur rôle de prendre leur part pour assurer la sécurité de leurs administrés.

A Fréjus, tous les moyens humains, matériels et techniques possibles sont mis à la disposition de la Police municipale, armée, correctement équipée, bien rémunérée, sur le terrain 7 jours sur 7, jour et nuit. Elle a ainsi réalisé l’année dernière plus de 1700 interventions et effectué plus de 500 interpellations en flagrant délit. C’est leur travail, ils le font bien, en lien étroit avec les effectifs de Police nationale, et les Fréjusiens en sont très fiers !

Face à l’explosion de la violence de rue qui traumatise, pourrit la vie, brise des familles et des destins, les Maires doivent prendre leurs responsabilités, ne pas céder, ne pas se défausser, engager l’armement de leur Police municipale, l’équiper en conséquence face aux nouvelles menaces, lui demander d’agir et exiger des résultats.

Par idéologie et par déconnexion, certains Maires sont dans le déni. Il faut donc aller plus loin, en rendant obligatoire la création de Polices municipales armées dans les villes de plus de 10 000 habitants, comme le réclamait Marine Le Pen durant la campagne présidentielle.

Nous, Maires, avons été élus pour assurer le bien-être quotidien de nos administrés. La sécurité est la première des libertés, un droit fondamental, sans lequel il n'y a pas de vie sociale sereine ni de vie économique prospère. Pour que ce soit aux délinquants et criminels de baisser les yeux et de raser les murs dans nos communes, et non plus aux honnêtes citoyens, renforçons nos Polices municipales et leurs moyens !

David Rachline

Tribune libre

03 octobre 2022

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