Longtemps silencieux, face aux incendies qui ont ravagé la France cet été, Emmanuel Macron n’a retrouvé la parole que pour vanter la prétendue « indispensable solidarité européenne » suite aux renforts de plusieurs pays européens.
Évidemment, compte tenu de la situation, ces renforts étaient les bienvenus, mais la grossière mise en scène qui les a entourés peinaient à masquer les réelles intentions du président la République : promouvoir ses lubies européistes pour faire oublier ses échecs.
Peu importe les contradictions, comme le fait d’en appeler à des pompiers étrangers non vaccinés, alors qu’il refuse la réintégration des 5 000 pompiers suspendus. L’objectif est de faire avancer son agenda européiste coûte que coûte.
Ce n’est pourtant pas le « manque de solidarité européenne » qui explique que nous manquons d’avions bombardiers d’eau, de pièces détachées et de pilotes.
Ce n’est pas, non plus, le « manque de solidarité européenne » qui a conduit à ce que près de la moitié de nos canadairs ne soient pas opérationnels en plein été caniculaire pour cause de mauvais entretien.
Ce n’est également pas le « manque de solidarité européenne » qui fait que tous les canadairs intervenus en Gironde étaient stationnés à plus de 600 kilomètres des feux de forêt.
En réalité, nous payons la facture des choix politiques d’Emmanuel Macron et de ses prédécesseurs qui ont méticuleusement organisé la pénurie de moyens de lutte contre les incendies depuis plus de 15 ans au nom d’économies budgétaires.
Macron doit arrêter de se servir des malheurs que provoque sa politique pour nous vendre le mirage de la solidarité européenne. L’idée d’une flotte aérienne européenne commune ne ferait qu’accentuer nos difficultés. Elle ne s’ajouterait pas à notre flotte vieillissante. Elle ne ferait, à terme, que la remplacer, le tout en nous contraignant à la mutualiser avec d’autres pays européens et en perdant notre pouvoir de décision.
Qu’en serait-il si plusieurs incendies de grande ampleur se déclaraient simultanément en Europe ? Nos forêts seraient-elles sacrifiées au profit d’autres forêts européennes face à des incendies jugés plus violents ? La mutualisation, c’est abandonner notre indépendance et notre capacité à défendre notre territoire face aux menaces climatiques.
Ce n’est pas de « plus d’Europe » dont nous avons besoin, mais d’un État qui assume enfin pleinement son rôle pour garantir l’indépendance, la sécurité et la santé des Français plutôt que de dilapider le fruit de nos impôts.
Investissons dans notre flotte aérienne de la sécurité civile plutôt que de financer d’obscurs cabinets de conseils comme McKinsey. Ayons une politique ambitieuse pour mieux gérer et protéger nos forêts au lieu de subventionner sans compter des pays candidats à l’adhésion à l’Union européenne comme l’Albanie ou la Turquie. Soutenons le recrutement de pompiers, de soignants, de forces de l’ordre plutôt que de nous ruiner avec l’immigration massive.
C’est ce qu’attendent les Français et c’est ce pour quoi nous nous battons depuis des années avec Marine Le Pen.