Gestion de l’immigration Rom : de l’art de mettre la poussière sous le tapis

Steeve Briois

10 août 2012

Le dossier de Libé, paru mercredi matin, traitant de la situation des Roms sur le territoire français a beau être d’un parti pris affligeant, d’un misérabilisme achevé et d’un militantisme à peine voilé, il a au moins le mérite d’officialiser certaines vérités que d’aucuns se refusent à reconnaître. Il vient confirmer l’échec des politiques menées et à venir, notamment les gadgets pseudo-sécuritaires du couple Sarkozy-Guéant et les mesurettes annoncées par Valls.

Néanmoins, il faut bien reconnaître que Libé valide nos constats, sans évidemment en tirer les mêmes conclusions.

Tout d’abord, d’un point de vue statistique, si le chiffre de 15 000 Roms présents sur le territoire français est à prendre avec des pincettes, il est intéressant de lire que pour le collectif Romeurope « le chiffre est stable malgré les politiques d’expulsions ». On aurait voulu assassiner Sarkozy que l’on n’aurait pas fait mieux : voilà cruellement résumée sa totale incurie durant les dix années qu’il a passées aux manettes de la sécurité de la France. Confirmée également, l’inutilité des aides au retour perçues en plus du billet d’avion, généralement placées en Roumanie - ce qui irrite profondément les responsables politiques Roumains au passage - avant que les bénéficiaires ne reviennent aussi sec, parfois pour toucher à nouveau la prestation. Le premier enseignement que Sarkozy aurait dû en tirer, c’est qu’on ne monnaye pas le respect de la loi et que l’on n’a pas à subventionner pour expulser en toute légitimité. Mais tout de même, 14 000 bénéficiaires supposés en 2011, en comptant le billet d’avion et l’aide à proprement parler, il y a de quoi être excédé par le montant probable du dispositif depuis sa mise en place. Cette aide au retour, il fallait préciser qu’elle aidait à revenir en France, pas en Roumanie...

Le deuxième point abordé par le dossier, c’est le cercle vicieux du démantèlement. Lorsque Sarkozy a démantelé la « jungle » de Calais, il n’a fait que déplacer les problèmes. Le démantèlement à lui seul n’est jamais qu’une arnaque cosmétique pour donner une impression d’activisme et de volontarisme. Depuis, des « mini jungles » se sont formées un peu partout dans le Nord-Pas-de-Calais, moins dérangeantes médiatiquement pour ceux qui veulent faire croire à leur bonne gestion de la situation, mais dramatiques pour ceux qui voient débarquer près de chez eux des clandestins, avec tout ce que cela implique d’un point de vue sanitaire et sécuritaire. L’art de mettre la poussière sous le tapis, de dissimuler les problèmes sans les régler. Le démantèlement des camps de Roms par Manuel Valls ne donnera pas un autre résultat. Sans une politique réaliste, humaine mais ferme, d’expulsion, sans une stricte application de la loi et sans la volonté de contrôler les flux migratoires, inutile d’espérer une amélioration de la situation. Les socialistes ont promu la tergiversation au rang d’art majeur, on en voit les effets.

Intéressant également que cette information selon laquelle le ministère de l’Intérieur serait en train de travailler sur un assouplissement des critères d’accès à l’emploi pour les Roms. Alors que nos compatriotes se prennent en pleine face la réalité de la mondialisation, des délocalisations qui en sont la conséquence, quand elles ne sont pas causées directement par les socialistes, il est vrai que la priorité c’est de permettre aux Roms de travailler plus facilement en France. C’est parfois à se demander si les socialistes sont inconscients ou juste cyniques, en pleine crise de la filière automobile qui menace de mettre des dizaines de milliers de nos compatriotes sur le chemin de la paupérisation. Au-delà de ça, il y a surtout le risque qu’une telle initiative ne crée un appel d’air à toutes les populations Roms d’Europe, et que la réputation d’Eldoraro que s’est forgée la France ne s’amplifie, risquant ainsi de voir la Terre entière venir réclamer sa part du gâteau.

Un autre vice commun aux socialistes et aux enfumeurs de l’UMP, c’est de systématiquement négocier avec la délinquance. Outre l’aide au retour mentionnée ci-dessus, le cas de ce fameux « village d’insertion » pour Roms du 94, à Orly, est probant et rappelle les bungalows mis à disposition dans la métropole Lilloise. Tout d’abord, il est financé par l’Europe, le Conseil Général du Val de Marne, et la Région Ile de France : un véritable trio infernal. Ensuite, on apprend que les Roms payeront tout de même des charges dérisoires selon un barême qui prendra en compte le fait que les familles vivent de la féraille ou pas…

Dans le Rhône, le préfet Carenco, lui, a décidé de régulariser, avec un argument fatal : les Roms sont Européens, pointant ainsi le cœur du problème, cette Europe passoire qui exige une France passoire : c’est bien l’Union européenne, appuyée en cela par Schengen, qui rend si facile la venue sur notre territoire de ces populations que nous ne pouvons plus gérer. Et au jeu de la patate chaude, la France est toujours la grande perdante, obligée d’assumer ce que plus personne ne veut assumer.

On ne nous fera pas le procès de l’inhumanité et de l’insensibilité.

Nous sommes tous touchés par la détresse et la misère à laquelle ces gens peuvent avoir à faire face, personne ne peut y être différent, et chacun d’entre nous peut être capable de charité à titre individuel quand il y est confronté. L’absurdité et l’injustice dans toutes ces situations, c’est qu’il semblerait que certaines bonnes âmes soient plus sensibles aux misères importées qu’à celle qui peut toucher directement leurs compatriotes. Il ne faut pas s’étonner que les Français se désintéressent de la politique quand leurs représentants les prennent systématiquement pour quantité négligeable et leur demandent de supporter le poids économique, social, culturel, sanitaire et sécuritaire de l’immigration.

La position du Front National est étrangère à toute haine et à tout racisme, elle est une simple position de bon sens et de responsabilité, et il n’a jamais été question de laisser des personnes en situation désespérée ou de danger immédiat livrées à leur triste sort. Pour autant, l’action des dirigeants français doit être motivée par ce principe évident : les nôtres avant les autres !

Au mois de juin 2012, on estimait que près de 300 personnes étaient mortes dans la rue les 6 mois précédents, parmi lesquels une énorme majorité de Français. Sarkozy avait promis avant son élection que sous sa présidence, personne ne mourrait sur les trottoirs français. L’INSEE dénombre quant à elle environ 200 000 sans-domiciles fixes. Si la situation des Roms n’est pas enviable, elle n’est pas plus grave et pas plus prioritaire que celles de nos compatriotes !

Seule une politique guidée par la conscience des attentes de nos compatriotes, par leur intérêt, par une fermeté qui n’est pas étrangère à la morale et la dignité, peut espérer faire changer les choses. Et pour cela, les Français ne peuvent compter que sur Marine Le Pen

Steeve Briois

10 août 2012

>