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A quand la démocratie ? - Edito de Steeve Briois

Steeve Briois

09 novembre 2012

Le rapport de la commission Jospin, rendu hier, constitue un clair désaveu pour les pratiques démocratiques de notre pays. Les Français s’en étaient aperçus depuis longtemps, qui ne perdent pas une occasion de marquer leur défiance envers la gouvernance de notre pays. L’abstention massive lors des élections en est l’illustration la plus frappante.

En 10 propositions, la commission chargée de la rénovation et de la déontologie de la vie politique dresse le portrait de ce que devrait être notre système politique : pluraliste, équitable, doté d’élus représentatifs. Et il y a du travail.

Au chapitres des bonnes propositions : l’instauration de 150 000 parrainages de citoyens pour la présidentielle (au lieu de l’archaïque système des 500 parrainages d’élus) ou la perspective affichée d’en finir avec le cumul des mandats exécutifs.

Au chapitre des points à améliorer : la mise en place d’une dose de 10 % de scrutin proportionnel qui, s’il permettrait une représentation légèrement plus équitable du Front National (nous gagnerions 10 sièges sur la base des résultats obtenus en juin 2012), ne saurait combler l’écart entre la diversité des opinions des Français et l’uniformité de leurs députés UMPS. C’est un léger mieux mais l’insupportable déséquilibre entre l’audience électorale de notre mouvement et son poids à l’Assemblée national demeurera.

Et puis, dans un but démocratique, il est regrettable que la question de la généralisation de la pratique du référendum n’ait pas été abordée. Il s’agit d’un des moyens majeurs proposés par le Front National pour redonner aux Français la maîtrise du processus décisionnel et leur offrir un nouveau souffle démocratique.

Malgré ces insuffisances, les travaux de la commission Jospin sont globalement intéressants. D’où peut-être les réactions extrêmement hostiles de l’UMP et des sénateurs, pour qui le mot « démocratie » n’est décidément qu’un slogan électoral.

Le gouvernement a annoncé que des projets de loi devraient être « déposés au Parlement au début de l’année 2013 ». De quoi tester la capacité du gouvernement à mettre au pas sa majorité parlementaire et lui faire adopter des propositions attendues par le peuple français. En évitant l’écueil du rapport du Comité Balladur de 2009 « sur la modernisation et le rééquilibrage des institutions », dont les 77 propositions étaient presque toutes restées lettres mortes, faute de volonté du législateur.

Steeve Briois,
Secrétaire Général du Front National

Steeve Briois

09 novembre 2012

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