Chers agriculteurs,
Suite au rejet du budget pour 2025 et à la censure du Gouvernement Barnier, je souhaite m’adresser directement à vous pour vous rassurer et pour rétablir la vérité face aux mensonges proférés par nos adversaires dans les médias. Je sais combien ces événements politiques soulèvent des interrogations, voire des inquiétudes, pour vous qui, sans relâche, travaillez à nourrir la France.
Permettez-moi une clarification sans détour : cette situation ne vous pénalisera pas et ne plongera ni notre pays ni son agriculture dans le chaos.
Nos institutions sont solides et prévues pour faire face à de tels cas. D’un point de vue budgétaire, le rejet du budget n’interrompt en aucun cas les paiements des organismes de l’État. En l’absence d’un budget pour 2025, celui de 2024 continue de s’appliquer pleinement. Cela signifie que les crédits dédiés à l’agriculture resteront inchangés et ne subiront pas la coupe drastique de 13,5 % initialement prévue par le projet de Michel Barnier.
Après d’âpres négociations avec le gouvernement de Gabriel Attal, qui était farouchement opposé à tout allègement de la fiscalité agricole, les agriculteurs bénéficient depuis le 1er juillet 2024 du taux réduit pour le gazole non routier (GNR). À rebours de l’écologie punitive prônée par la gauche et le centre, le Rassemblement national a toujours soutenu cette mesure de soutien concret et indispensable à votre activité, et suivant cette même logique va proposer d’entériner la baisse des taxes sur le GNR dans le projet de loi spéciale de fin 2024.
Je comprends également vos préoccupations concernant des avancées budgétaires cruciales pour l’avenir de votre profession, telles que la transmission facilitée aux jeunes agriculteurs ou le calcul des retraites sur les 25 meilleures années.
Ces propositions, que nous avons portées et soutenues, méritent d’être inscrites dans la loi. Nous avons demandé leur inclusion dans le budget de fin de gestion 2024 afin de garantir leur pérennité, mais cette main tendue a été refusée. Toutefois, soyez assurés que nous continuerons à nous battre pour que ces mesures soient adoptées dès début 2025 avec un effet rétroactif ou bien dans le cadre d’une loi spéciale agricole.
Il est évident que ces mesures consensuelles seront appliquées car intégrées au nouveau texte budgétaire sur lequel le nouveau gouvernement va s’atteler.
L’agriculture française fait face à des défis immenses, parmi lesquels la recherche de prix rémunérateurs, la protection contre la concurrence déloyale, la réduction de la bureaucratie et ses normes excessives qui freinent votre activité. Ces problématiques vitales, qu’Emmanuel Macron et le gouvernement sortant ont négligées - notamment en ne parvenant pas à mettre un terme aux négociations d’un accord de libre-échange avec le Mercosur - sont au cœur de l’alternance que nous portons. Vous méritez un véritable « changement de logiciel » de la politique agricole, un changement ambitieux et respectueux du rôle central que vous jouez dans notre société.
Ensemble, nous construirons une politique agricole à la hauteur de votre travail, de vos efforts et bien sûr de vos espoirs. Vous avez toute ma reconnaissance et mon soutien indéfectible dans ce moment charnière pour notre pays.
Avec toute ma considération et ma détermination.
