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Nous devons défendre l’appellation « viande ».

Nicolas Meizonnet

Vie parlementaire

05 avril 2022

Nicolas Meizonnet interpelle Julien Denormandie, ministre de l'Agriculture et de l'alimentation

 

Nicolas Meizonnet attire l’attention de M. le ministre de l’Agriculture et de l'alimentation sur la dénomination « viande » pour les « viandes » in vitro, de synthèse, de culture, artificielles ou cellulaires.

Alerté par l’Association Pour la Santé de la Terre et du Vivant, il constate que, face à l’émergence de nouveaux produits nommés par leurs concepteurs « viande de synthèse », la nécessité de légiférer sur un vocable adapté à ces nouveaux aliments et qui permettrait de ne pas tromper les consommateurs sur la nature des produits.

En effet, constatant que la consommation de viande tend à devenir l’un des grands enjeux de notre avenir et qu’à l’aune des récentes questions sur notre dépendance en termes de matières premières alimentaires, cette problématique se situe à la convergence de questions sociales, environnementales et économiques. Il est donc à anticiper le développement et la commercialisation des alternatives à la viande, en culture de cellules notamment, comme c’est déjà le cas à Singapour, depuis 2020, ou plus récemment encore au Qatar.

Si aujourd'hui, les autorités sanitaires de l'Union européenne refusent encore sa commercialisation, elle pourrait advenir dans le futur. En effet, la « viande de culture » fait partie de la catégorie des « nouveaux aliments » dans la réglementation européenne, preuve qu’elle ne leur ferme pas la porte. Néanmoins, elle n'a pas formellement désapprouvé l'utilisation du terme « viande » pour ces produits.

Le député s’inquiète donc de l'utilisation du terme « viande » alors que les produits n’en sont pas. M. Nicolas Meizonnet y voit deux risques principaux : le premier étant que les consommateurs soient trompés sur la nature des produits si le même terme désigne de la « vraie » viande, d’origine animale, et de la viande de synthèse. Le second problème apparaît être la potentielle mise en concurrence des éleveurs avec des « producteurs » de viande d'origine cellulaire.

À la lumière de ces éléments, M. Meizonnet aimerait avoir la confirmation que le Gouvernement défendra l’appellation « viande » pour les produits de nature animale et s’opposera à l’utilisation de ce terme pour les produits de synthèse.

Nicolas Meizonnet

Vie parlementaire

05 avril 2022

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