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Oui, il faut conditionner les préférences commerciales de l’UE au retour des migrants !

Dominique Bilde

Communiqué

10 juillet 2023

On l’apprenait le 28 juin via l’agence de presse de référence sur les questions européennes (Agence Europe), les négociations sur le nouveau système de préférences généralisées ont temporairement achoppé sur des « désaccords persistants » entre le Parlement européen et le Conseil.

Les « préférences généralisées », qu'est-ce à dire ? Il s’agit de facilités commerciales accordées par l’Union européenne à des « pays en développement vulnérables ». Le dispositif « tout sauf les armes » implique, en particulier, un « accès en franchise de droits et de quotas pour tous les produits [...] originaires des pays les moins avancés, à l'exception des armes et des munitions. »

Quant aux dissensions en question, elles portent notamment sur « le lien entre les préférences octroyées aux pays tiers et la réadmission de migrants illégaux ». Une condition qui pourrait être introduite dans la prochaine mouture du dispositif, au grand dam des bonnes âmes du Parlement européen.

Cette issue n’est guère surprenante. En séance plénière, j’avais soumis un amendement, portant spécifiquement sur ce qui fait figure, à mes yeux, de cheval de bataille. Le tout pour me heurter à une même fin de non-recevoir.

Pourtant, le temps presse. La France en a fait l’amère expérience récemment, avec le fiasco de l’opération Wuambushu, censée pourvoir aux expulsions de migrants en situation irrégulière à Mayotte. Or, les Comores, pourtant associées au régime « tout sauf les armes » 5 détaillé ci-devant, se sont fait tirer l’oreille pour accueillir leurs propres ressortissants...

J’avais observé les mêmes atermoiements concernant un éventuel conditionnement de l’aide au développement à la coopération migratoire.
On peut donc s’attendre à une nouvelle occasion manquée, pour une exigence qui relève, pourtant, du simple bon sens.

Dominique Bilde

Communiqué

10 juillet 2023

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