De longue date, le Rassemblement National s’oppose au règlement européen interdisant la vente de véhicules thermiques neufs en Europe d’ici à 2035, une décision inconséquente dont nous percevons d’ores et déjà les premiers effets délétères. Cette décision brutale déstabilise les constructeurs automobiles français confrontés à une incertitude du marché, dégradera l’emploi dans le secteur et pénalisera le pouvoir d’achat des automobilistes modestes.
À cet horizon sombre pour la filière s’ajoute l’application imminente des nouveaux paliers des normes CAFE, qui placent les constructeurs français face à un dilemme funeste et absurde : saborder leur propre offre, ou payer de lourdes amendes.
La transition écologique du marché automobile européen ne peut se faire à coup d’interdictions, unilatérales et sans réelle étude d’impact, dont se réjouissent les marchés concurrents étrangers, notamment chinois, vis-à-vis desquels l’Europe aggraverait considérablement sa dépendance et sa vulnérabilité stratégique.
Dans une initiative commune à plusieurs groupes du Parlement européen, les eurodéputés RN ont écrit à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, pour réclamer la réouverture du débat sur ce règlement européen dès le premier trimestre 2025. Il appartient désormais au gouvernement français de peser de tout son poids au sein des institutions européennes, à l’instar des dirigeants de plusieurs États membres, afin que la raison et le pragmatisme l’emportent sur l’idéologie.
La France doit également cesser d’accompagner et d’exacerber sur son sol ces dérives européennes : l’abaissement des seuils de déclenchement des malus automobiles dans le projet de loi de finances est ainsi un très mauvais signal, que les automobilistes français subiront de plein fouet.
Accompagné d’une délégation de parlementaires, Jordan Bardella se rend ce jour au Mondial de l’Auto pour exprimer le soutien du Rassemblement National aux automobilistes et constructeurs automobiles français, victimes expiatoires de l’écologie punitive.