La priorité de Bruxelles ? Brader nos églises !

Dominique Bilde

Communiqué

17 mai 2018

Communiqué de presse de Dominique Bilde, Député européen

« Repenser les sites et les paysages industriels, religieux et militaires », c’est en ces termes fleuris que la Commission détaille, dans sa présentation de l’année du patrimoine culturel européen, son projet phare de mise en valeur des édifices religieux de notre continent.

En commission culture, c’est d’une façon bien plus explicite que les responsables du projet ont répondu à un député inquiet de la place accordée à la religion chrétienne dans ce panorama du patrimoine européen, où elle devrait logiquement se voir réserver la part du lion.

Car si nos églises, cathédrales et autres monuments religieux se verront effectivement attribuer une modeste portion congrue, ce ne sera que pour discuter de leur reconversion éventuelle en écoles de cirque, salles de sport, ou autres espaces culturels - une activité dont le Québec s’est fait une spécialité, du haut de ses quelque 2 200 églises, vestiges éminents de son glorieux passé catholique.

La France n’est, d’ailleurs, pas en reste. En témoignent, dans mon département d’origine de Meurthe-et-Moselle, les atermoiements sur le devenir de l’église Saint-François-d’Assise de Vandœuvre-lès-Nancy un temps envisagée pour accueillir un restaurant de la chaîne américaine KFC, spécialiste du poulet frit du Kentucky, et dont le sort reste depuis toujours en suspens.

Après avoir balayé du revers de la main, lors des négociations du traité constitutionnel de 2005, toute référence à la religion chrétienne comme constitutive de l’identité européenne, Bruxelles s’enferre donc dans une logique mortifère qui n’est pas sans rappeler les excès passés de l’Union soviétique - la piscine Moskva ayant depuis heureusement fait place à la cathédrale du Christ-Sauveur, dont les dorures viennent illuminer à jamais les froidures moscovites -

Cette logique de table rase est d’autant plus consternante qu’elle intervient dans un contexte d’explosion des actes christianophobes en Europe. Selon le Ministère de l’Intérieur, les profanations à l’encontre des édifices religieux et sépultures chrétiens ont connu une augmentation ininterrompue en France de 2008 à 2016.

Une situation déplorable, mais néanmoins sans commune mesure à celle de nos frères chrétiens d’Orient massacrés et chassés à jamais des terres dont ils furent parmi les premiers occupants - dans l’indifférence marquée des institutions européennes -

Si la haine de soi est condamnable, elle devient criminelle lorsqu’elle charrie dans son sillage tant de vies humaines sacrifiées.

Dominique Bilde

Communiqué

17 mai 2018

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