Crise de l’hôpital : le gouvernement ne prévoit pas de baguette magique mais un gros coup de massue

Julien Odoul

Communiqué

28 septembre 2018

Communiqué de presse de Julien Odoul, Président du groupe RN au Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, Membre du Bureau National du Rassemblement National

Dans un reportage diffusé dans l’Émission Politique du jeudi 27 septembre, les Français ont pu regarder le Premier ministre, Édouard Philippe, se rendre au service des urgences de l’hôpital Robert-Ballanger d’Aulnay-sous-Bois (93) et échanger avec le personnel soignant. Des infirmières lui ont fait part de la dégradation de leurs conditions de travail liée au manque de moyens humains et matériels. Alors que l’une d’entre elles lui exprimait les conséquences dramatiques de la diminution du nombre de postes aux urgences responsable de maltraitance pour des patients accueillis dans des conditions indignes, Édouard Philippe a préféré rétorquer avec un mépris hallucinant qu’il n’était pas magicien.

Face au désarroi d’une autre infirmière qui se désolait de ne plus pouvoir prendre soin des gens, Édouard Philippe a répondu en bon technocrate de Bercy : « On desserre la contrainte financière ».

Cette séquence improbable aura au moins eu le mérite de montrer aux Français la déconnexion totale du gouvernement avec la France réelle et son incapacité criante à répondre aux enjeux de santé.

En effet, alors que tous les hôpitaux publics sont au bord de l’explosion, que les personnels en sous-effectif sont asphyxiés, le Plan santé présenté par Emmanuel Macron prévoit ni plus ni moins de retirer 1 milliard d’euros aux hôpitaux. Pour le président des riches, la santé est une marchandise comme les autres et celle-ci doit générer des bénéfices. En parallèle, Édouard Philippe a confirmé hier la purge de la fonction publique et la suppression de 44 000 postes de fonctionnaires sur 3 ans avec comme perspective, la baisse irresponsable du nombre de médecins, d’infirmiers et d’aides-soignants. Cette baisse ne sera pas compensée par la fin du numerus clausus qui ne sera effective qu’à partir de 2030.

La situation du CHU de Dijon (21) est révélatrice des choix délétères du gouvernement qui mettent en danger la santé des Français. Alors que les recours aux urgences n’ont de cesse d’augmenter (+3% par an), le personnel médical sénior des urgences va être amputé d’un tiers à compter du 5 novembre 2018 de minuit à 8 heures. Ne pouvant plus assurer la sécurité des patients avec un effectif inadapté, les urgentistes ont déposé un préavis de grève à compter du 1er octobre.

Le Rassemblement National appelle le gouvernement à écouter sérieusement la détresse des personnels soignants partout en France et à arrêter cette politique d’austérité qui détruit notre système de santé.

En la matière, la méthode du « faire mieux avec moins » est une chimère.

La santé n’est pas faite pour être rentable mais doit être efficace, permanente et adaptée aux besoins de nos compatriotes qui la financent avec leurs impôts.

Julien Odoul

Communiqué

28 septembre 2018

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