Prix Nobel d’économie et professeur à Columbia, Joseph Stiglitz pense que l’euro est un échec, en grande partie parce qu’il a été très mal pensé. L’euro a été créé pour entraîner l’avènement d’une Europe politique et produit l’effet inverse en recréant les conditions propices à de nouvelles guerres serviles, forcément fratricides… Chaque jour l’Europe politique, de civilisation, s’éloigne par la faute de cette machine monétaire à bloquer la croissance et à créer des inégalités irréversibles entre pays pourtant liés par des intérêts géostratégiques évidents.
Monsieur Stiglitz l’explique parfaitement : « Le principe d'une monnaie, c'est de permettre d'ajuster l'économie en cas de choc. Vous avez une monnaie unique, utilisée par 19 pays différents, très différents, (…). Et quand la crise est arrivée, l'euro a échoué à ce test. Parce que la capacité des pays européens à répondre à ce choc était restreinte. (…) l'Europe s'est lié les mains : vous ne pouvez pas utiliser les taux de change, les outils de politique monétaire, la fiscalité... parce que vous devez limiter les déficits à 3 % du PIB. »
A l'identique, le dernier prix Nobel d'économie, le britannique Oliver Hart, estime que l'euro est une prison qui pourrait conduire à la faillite l'Union européenne. Un boulet anti-croissance pour la France comme pour l’ultra-majorité des autres pays de la zone... Bientôt, l’Italie pourrait décider de quitter la monnaie unique, par la grâce des électeurs qui ont refusé le référendum constitutionnel porté par l’eurolâtre Matteo Renzi. Il est temps de ré-informer les Français qui pourraient imaginer que tous les « experts » sont partisans de l’euro, tant les médias et la classe politique se refusent à révéler l’ampleur du désastre. Qui aura le courage de dire que deux prix Nobel d’économie, en l’occurrence monsieur Stiglitz et monsieur Hart, affirment très précisément ce que le seul Front National ose dire dans la paysage politique français, sous les injures et les calomnies de ses adversaires ?