Air France : l'Etat doit définir une stratégie de redressement

Marine Le Pen

Communiqué

18 septembre 2013

Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National

L'annonce par Air France de la suppression de 2800 postes supplémentaires en 2014 ne doit pas rester sans réponse. L'Etat doit définir une véritable stratégie pour enrayer le déclin économique et social de cette entreprise et lui redonner un cap.

1. L’Etat possède encore plus de 15% du capital d’Air France. A ce titre, il doit pouvoir dire son désaccord devant un tel plan social, conséquence de décisions de gestion hasardeuses prises ces dernières années. De toute évidence, la privatisation de la compagnie en 2003 n’a pas été couronnée de succès (6ème année consécutive de pertes d’exploitation) et il est temps que l’Etat réintervienne. C’est d’autant plus nécessaire qu’il s’agit là d’une activité stratégique pour la France. Si Air France continue de s’enfoncer, nous perdrons un acteur essentiel de la souveraineté de la France en matière de transports. Imaginons que nous ayons privatisé la SNCF, nous serions confrontés au même désastre pour l’activité ferroviaire.

2. Si l’Etat, dans les conditions actuelles, n’a pas les moyens d’intervenir et de contrer ce plan social, il faut alors qu'il réfléchisse à augmenter sa participation dans l'entreprise. Cela ne représente pas une fortune. Pour arriver à 51% de participation au capital de la compagnie (la capitalisation représente au total 2 milliards d’euros), il lui faudrait débourser 700 millions d’euros. Cette dépense pourrait être compensée par la cession de quelques participations non stratégiques d'Air France-KLM dans d’autres sociétés.

3. Au-delà de la préservation de l’emploi, cette évolution permettrait à l’Etat d’être beaucoup plus vigilant sur certains éléments problématiques dans la gestion de la compagnie, obéissant théoriquement à des obligations de service public : continuité du service public sur le territoire à renforcer (Air France envisage de fermer nombre de lignes intérieures jugées non rentables, et problème récurrent de l’Outre-Mer), recours excessif à la sous-traitance, etc.

Marine Le Pen

Communiqué

18 septembre 2013

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