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Affaire Squarcini : la décision de M. Guéant est lourde de sens

Marine Le Pen

Communiqué

18 octobre 2011

La mise en examen du DCRI, M. Squarcini, pour « atteinte au secret des correspondances par personne dépositaire de l’autorité publique », « collecte de données à caractère personnel par un moyen frauduleux déloyal ou illicite », et « recel de violation du secret professionnel » dans l’affaire d’espionnage du Monde est en soi une décision très importante : elle montre que les soupçons s’accumulent contre les pratiques condamnables auxquelles on se livre au plus haut niveau. Tous les moyens semblent bons pour étouffer la liberté d’information et la liberté d’expression dans notre pays.

Mais c’est la très surprenante décision de M. Guéant de laisser M. Squarcini en poste qui interroge ce matin. S’il y a un doute sur la probité personnelle d’un fonctionnaire qui aurait pu commettre de graves entorses à la légalité de sa propre initiative, il est du devoir de son ministre de le démettre immédiatement de ses fonctions, ne serait-ce que temporairement, pendant l’enquête. La décision de M. Guéant ajoute donc un soupçon supplémentaire, bien plus grave encore : M. Squarcini pourrait avoir agi sur ordre du ministre de l’Intérieur.
Cette affaire, de même que celle des sondages de l’Elysée, indique qu’il semble exister une forme « d’immunité par capillarité » qui tend à soustraire les collaborateurs et conseillers de l’Elysée ou de l’Intérieur au respect de la loi.

Marine Le Pen, candidate à l’élection présidentielle, exige la plus grande clarté dans cette affaire des fadettes du Monde. Elle demande en particulier que la Justice puisse sereinement établir les responsabilités, dussent-elles toucher le plus haut niveau de l’Etat. Il y a dans notre pays, en matière de renseignement, mais aussi de Justice, un besoin urgent de rétablissement de la morale publique. Les méthodes illégales, d’écoutes, d’espionnage, de pression sur la Justice ou encore d’extension indue de l’immunité à tous les collaborateurs du pouvoir sont parfaitement contraires aux libertés publiques et doivent donc cesser.
Le quinquennat de Nicolas Sarkozy est décidément celui de toutes les dérives et la République irréprochable, une énième promesse non tenue.

Marine Le Pen

Communiqué

18 octobre 2011

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