Mercredi dernier, Emmanuel Macron a convié à l’Elysée une cinquantaine d’élus d’Outre-mer pour un « dîner de travail ». Alors que les longues années d’inaction de l’Etat commencent cruellement à faire effet dans l’ensemble des domaines, le président n’a rien trouvé de plus urgent à faire que de chercher à dédouaner l’Etat de ses responsabilités sur les collectivités locales.
Secondé dans sa tâche par Jean-François Carenco et son tuteur Gérald Darmanin, le maître des lieux a mis toute l’énergie qu’on lui connaît à feindre une écoute attentive des préoccupations dont lui ont fait part ses convives. Habile, il a sciemment laissé la discussion dériver vers la question statutaire en indiquant, candide, ne pas avoir « de tabous sur les évolutions institutionnelles », rideau de fumée facile à installer pour éviter d'aborder les vrais problèmes de nos compatriotes ultramarins, insécurité, immigration, coût de la vie, chômage…
En effet et malheureusement, la réouverture d’un débat sur des questions institutionnelles ne remplira pas l’assiette des Ultramarins. Les problèmes d’accès à l’eau, la prolifération des algues sargasses, l’inflation et la concurrence déloyale que subissent les agriculteurs d’Outre-mer ne seront pas davantage réglés par ces discussions stériles.
Alors qu’Emmanuel Macron découvre enfin l’existence de l’Outre-mer après cinq ans à l’Elysée, le Rassemblement National est parfaitement au fait, depuis bien longtemps, des problématiques en la matière. Envers et contre tous, Marine le Pen reste la seule personnalité politique de premier plan à porter avec sincérité les inquiétudes de nos compatriotes Ultramarins.
