16ème Congrès du FN - Discours de Stephen Bannon

Front National

Discours

16 mars 2018

Discours de Stephen Bannon, ancien conseiller de Donald Trump, au 16ème Congrès du FN :

Merci beaucoup pour votre accueil. Cela me touche.

Marine Le Pen a dit cette semaine qu’on ne pouvait plus analyser la politique moderne à travers le clivage traditionnel gauche-droite. Ce qui s’est passé en Italie et à Washington en est le parfait exemple. En Italie, deux tiers des électeurs se sont prononcés contre le système. Et à Washington, notre bien-aimé Président, D. Trump, a enfin mis les mondialistes dehors. Il était temps !

On l’a vu en Italie, le mouvement 5 étoiles – plutôt de centre-gauche- et la Ligue, ont des divergences,  mais ils se sont retrouvés quand il s’est agi de voter contre la classe dirigeante en place, à Rome et à Bruxelles. A Washington, le Président Trump a exposé son plan économique pour la nation et a subi les attaques du Parti Républicain.

Comme l’a expliqué Marine Le Pen, il ne s’agit plus d’un clivage gauche-droite.  C’est la vision réductrice qu’essaie d’imposer notre opposition, le « parti médiatique », pour nous empêcher d’arriver au pouvoir.

Marine Le Pen a très bien décrit la situation. Considère-t-on la nation comme un obstacle à surmonter, ou au contraire comme un joyau que l’on doit polir et chérir ?

Je ne suis pas venu en Europe pour jouer au professeur, mais pour observer et apprendre. Et ce que j’ai appris, c’est que vous participez à un mouvement mondial, plus grand que la France, plus grand que l’Italie, plus grand que la Hongrie, plus grand que tout. L’histoire est de notre côté. Le sens de l’histoire nous donne raison et exige de nous que nous allions de victoire en victoire. Les gouvernements centraux, les banques centrales, les grandes compagnies technologiques capitalistes, n’ont qu’un but : vous contrôler et continuer de vous faire souffrir de trois manières différentes.

Les banques centrales se chargent de dévaluer votre monnaie.

Les gouvernements centraux se chargent de dégrader votre citoyenneté.

Les grandes entreprises capitalistiques se chargent d’affaiblir votre identité individuelle.

Hayek nous a montré le chemin pour régler ces trois problèmes.

Parlons du premier : les banques centrales.

Elles vous rendent esclaves de vos dettes, comme un hamster dans sa roue. Quand a commencé la révolte populaire ? En 2008, n’est-ce-pas ?

Qu’ont fait les banques centrales, les grandes banques, et tous les  donateurs ? Pendant la crise financière, ils se sont occupé d’eux-mêmes. En 2008, quand le marché s’effondre, quand l’économie s’effondre, ils ont ouvert les vannes de la banque centrale. Et ils ont laissé tous les actifs immobiliers et les actions grimper comme jamais dans l’histoire de l’humanité. Ils se sont accordé des taux d’emprunt négatifs. Ils ont fait baisser vos revenus, et pire, ont détruit votre capacité d’épargne. Ils ont monté un système pervers qui enlève de la valeur à votre travail pour augmenter celle de leurs avoirs. Ils vous laissent tourner dans votre roue comme un hamster. Non pas pour vous enrichir, mais pour payer vos dettes. En fait, ils garantissent vos dettes pour que vous continuiez à tourner dans votre roue en permanence.

En outre, les GAFA s’approprient gratuitement votre propre identité, votre propriété intellectuelle, vos données personnelles, et chaque information vous concernant. Ils vous les prennent, mais ne vous payent pas. C’est pour cela que ces sociétés valent des centaines de milliards de dollars. Leur matière première est totalement gratuite. Ils sont partenaires avec le gouvernement. Ils se cachent derrière des murs, là où on ne peut pas les atteindre, pour vous contrôler toujours plus. Avec une monnaie dévaluée, des données personnelles sans contrôle, ils affaiblissent notre citoyenneté.

Lors de la campagne de 2016, ce fut le point central de la victoire de Donald Trump. Lorsque j’ai rejoint la campagne, le 13 ou 14 août, il avait 16 points de retard dans les états les plus importants. L’équipe était réduite et nous n’avions quasiment pas d’argent. Mais on avait le meilleur candidat que l’Amérique ait connu. Tout ce que nous avions à faire c’est de laisser Trump être Trump. Il faut se souvenir qu’il avait battu aux primaires 15 des meilleurs candidats républicains que le système n’ait jamais soutenus. Marco Rubio, John Kasich, Jeb Bush, Ted Cruz etc. Nous avons fait en sorte que Trump ne se concentre que sur trois points :

-premièrement, mettre fin à l’immigration illégale massive et contrôler l’immigration légale pour protéger nos travailleurs

-deuxièmement, rapatrier les emplois industriels de Chine

-troisièmement, nous sortir de ces guerres absurdes en Irak et en Afghanistan.

Vous vous souvenez de la soirée électorale et du choc qu’a reçu le « parti des media » ?

Pourquoi ont-ils été choqués ? Parce que les media et ceux qui les financent méprisent ceux qui travaillent. Ils ne pouvaient pas imaginer que les classes populaires et ceux qu’Hillary Clinton appelle les « déplorables » puissent voter pour leur propre intérêt.

Quand j’ai parlé au Président Trump au moment de rejoindre sa campagne, il m’a dit : « Ne vous inquiétez pas pour les 16 points de retard. Ne vous inquiétez pas pour le retard de points à deux chiffres dans les états clefs. Ne vous inquiétez pas du manque de financement. Un seul chiffre compte : un sondage a montré que 75% des Américains pensaient que leur pays était sur le déclin. Et les classes populaires comme moyennes ne sont pas prêtes à accepter ça ! Nos élites n’ont aucun problème avec ça, car elles gagnent tout autant d’argent quand les choses vont mal qu’elles n’en ont volé quand tout allait bien. Les classes ouvrières et la classe moyenne sont prêtes à soutenir n’importe quel candidat qui fera que l’Amérique retrouve sa grandeur.

Depuis ce moment-là, Trump a désigné Hillary Clinton comme l’incarnation d’une élite corrompue et incompétente. Comprenez bien : à la fois corrompue et incompétente.

Je viens d’une famille ouvrière. Mon père travaillait à la chaine. Il a 96 ans. Il a travaillé dur toute sa vie. Toutes ses économies se sont envolées en 2008. Après toute une vie à respecter les règles, il a été détruit par les financiers qui ne pensaient qu’à eux-mêmes.

J’ai eu beaucoup de chance dans ma vie de pouvoir étudier à Georgetown et Harvard, de travailler chez Goldman-Sachs, d’avoir ma propre entreprise que j’ai vendue à la Société Générale. J’ai eu l’honneur d’être dans ces conseils d’administration où les décisions se prennent. J’ai vu toutes les élites. Tous ceux qui vont à Davos.

Si vous me laissiez le choix d’être gouverné par les cent premières personnes arrivées ici (au congrès) ou les cent premiers inscrits au sommet de Davos, je choisirais les cent qui se trouvent dans cette salle. Et si vous me demandiez si je préfère être gouverné par cent personnes qui portent des casquettes Trump dans un meeting ou par les cents plus hauts cadres de Goldman-Sachs, je choisirais les « déplorables » en casquettes rouges !

C’est votre décence, votre courage, votre détermination, votre humanité naturelle qui font que l’histoire est avec nous. C’est pour cela que vous leur faites si peur.

Pourquoi vous traitent-ils de racistes, de xénophobes, de nativistes, d’homophobes, d’islamophobes, …, Parce qu’ils sont incapables de répondre aux questions simples que vous leur posez.

Vous défendez la souveraineté et ils vous appellent « nativistes ».

Vous vous battez pour votre liberté et ils vous appellent « xénophobes ».

Vous défendez votre pays et ils vous appellent « racistes ».

Mais le temps de ces insultes est fini.

Cinq jours après que j’ai rejoint la campagne, Hillary Clinton a prononcé un discours me concernant, ainsi que Breitbart. Elle nous a traités de suprématistes blancs, racistes, misogynes. J’étais avec l’équipe de communication dans la salle media avec tous les écrans tv. C’était le 18 août. Je leur ai dit : « si Hillary Clinton persiste à faire une campagne calomnieuse en nous traitant de racistes, de xénophobes, de nativistes, je vous garantis à 100% qu’elle perdra. »

Nous avons aujourd’hui les outils pour gagner. La technologie est du côté de la liberté. C’est la fin de votre chemin de croix.

En ce qui concerne la monnaie, blockchain et les crypto-monnaies vont vous apporter la liberté. Les banques centrales sont en panique. Car elles se rendent compte qu’il y a une nouvelle monnaie qui se met en place, que vous pouvez contrôler. Et la monnaie fiduciaire qui vous maintient dans votre roue de hamster n’en a plus pour longtemps.

Ils ont aussi compris que vous pouviez vous unir et récupérer votre propre souveraineté, et casser le dos des Google, Facebook ou Amazon.

Enfin, il y a votre citoyenneté. Lorsque j’étais à la Harvard Business School, au début des années 80, il y avait un mantra qui a changé toute la finance d’entreprise : maximiser la valeur des biens des actionnaires. Tout le reste, travailleurs, consommateurs, circuits de vente, société civile, ne comptait plus : la seule chose importante était ce mantra, maximiser la valeur des biens des actionnaires. Cela a changé Wall Street. Cela a changé l’Amérique des entreprises. Et cela a changé profondément votre mode de vie. Avec Marine le Pen et le Front National, avec notre frère Matteo Salvini et la Ligue, nos « compatriote »s de Hongrie et de Pologne, et notre bien-aimé Président des Etats-Unis, Donald J. Trump, notre travail est de maximiser la valeur de la citoyenneté. L’opposition médiatique, cette meute au service des grands groupes économiques, traite Trump et Bannon de suprématistes blancs. Mais le nationalisme économique du Président Trump ne se soucie pas de votre race, votre religion, vos origines ethniques, ne se soucie pas non plus de votre niveau d’éducation ou de votre genre, ne se soucie pas de savoir qui sont vos partenaires sexuels. Une seule chose importe : êtes-vous un citoyen des Etats-Unis d’Amérique ?

Je demande au  parti médiatique de répondre à une question : pourquoi le chômage des Afro-Américains est-il historiquement à son plus bas niveau ? Le niveau de chômage de la population hispanique n’a jamais été aussi bas depuis 17 ans. Les salaires des ouvriers, des employés du bâtiment et des agriculteurs augmentent pour la première fois depuis une génération. Mais ils défendent Hillary Clinton et l’élite mondialiste.

Ces gens à Bruxelles ou à Washington, ces gens à la BCE, à la City de Londres ou à Wall Street qui ont laissé s’abattre la crise économique sur les populations noires et hispaniques des Etats-Unis traitent tous les jours Donald Trump de raciste, alors que c’est lui qui a réglé le problème de ces populations.

 

Je suis très honoré d’être ici aujourd’hui. Vous avez mené un combat long et difficile. Notre mouvement pour le peuple et la Nation aux Etats-Unis n’a que dix ou quinze ans. Nous sommes ici pour apprendre de votre expérience. Après avoir traversé le monde, Japon, Corée, Moyen-Orient, du Kansas à l’Arizona, en Alabama,  et en Europe de l’Ouest je peux vous dire ceci : l’histoire est de notre côté. Et c’est principalement parce que les mondialistes ne savent pas comment répondre au besoin de liberté.

Laissez-les vous traiter de racistes. Laissez-les vous appeler xénophobes. Laissez-les vous qualifier de nativistes. Portez ces insultes comme une décoration. Car chaque jour qui passe nous devenons plus forts et ils s’affaiblissent.

 

Merci beaucoup. Que Dieu protège l’Amérique et Vive la France !

Front National

Discours

16 mars 2018

>