Opération « il faut sauver le soldat Macron » : La coûteuse semaine « comm’ » de l’Elysée

Sébastien Chenu

Communiqué

17 avril 2018

Communiqué de presse de Sébastien Chenu, Député du Nord

Après un passage au Journal télévisé de Jean-Pierre Pernaut sur TF1 jeudi dernier, le président Macron répondait hier soir aux questions de Jean-Jacques Bourdin et d’Edwy Plenel en direct de BFM-TV et RMC. L’objectif affiché : dresser le bilan anniversaire de sa première année à l’Elysée.

C’était, pour les patrons de groupes de presse, une coûteuse opération « sauver le soldat Macron » à l’heure où le pays est immobilisé par des grèves multiples et où près de la moitié des Français se déclarent déçus par l’action du président (sondage Elabe du 15/04/2018).

Le moins que l’on puisse dire, c’est que seule la tour Eiffel a brillé sur le plateau du théâtre Chaillot. Le président Macron n’a fait aucune nouvelle annonce, si ce n’est qu’il ne reculerait pas sur son programme de casse sociale du service public. Il reste campé dans son image de président des riches, qui demande des efforts toujours aux mêmes – les retraités, les travailleurs, les salariés du service public – tandis qu’il réserve les cadeaux fiscaux à ses amis millionnaires.

Concernant les frappes en Syrie, Emmanuel Macron a fait preuve d’une désinvolture étonnante en invoquant un principe de « légitimité internationale », qui n’a aucune valeur sur le plan strictement juridique. De plus, le peuple français attend toujours les preuves de l’utilisation d’armes chimiques par le gouvernement syrien, qui n’existent pas puisque l’enquête n’a pas encore eu lieu. Depuis le précédent irakien, l’opinion publique est en droit d’exiger de solides garanties en la matière avant toute intervention militaire.

Enfermé dans un verbiage de technocrate, le président Macron a sans aucun doute peiné à captiver l’attention des Français pendant ces longues heures, et cela d’autant plus que des thèmes majeurs comme l’immigration, l’insécurité et le terrorisme ont à peine été abordés. Au final, comme toujours avec Emmanuel Macron, c’est beaucoup de soin accordé à la mise en scène pour un contenu des plus creux.

Sébastien Chenu

Communiqué

17 avril 2018

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