La discrimination positive dans l'accès à la fonction publique officialisée

Marine Le Pen

Communiqué

07 mars 2015

Communiqué de Presse de Marine Le Pen, Présidente du Front National

L'énième plan Banlieues présenté hier par Manuel Valls ne laissera aucun souvenir et sera sans effet tant il reprend les poncifs traditionnels de la politique de la ville, pourtant en échec depuis des années. Il ne fera que renforcer le sentiment de millions de Français d'être en dehors des écrans radars de l'UMPS, car n'habitant pas dans les quartiers et les banlieues dignes d'intérêt pour la caste.

Une annonce attire cependant notre attention, au sujet des recrutements dans la fonction publique. Manuel Valls a en effet déclaré que "l'Etat, la fonction publique doivent être à l'image de ce qu'est la réalité du pays", ajoutant "l'accès au concours doit donc être beaucoup plus ouvert et diversifié".

Derrière ces déclarations assez floues, il y a clairement l'idée d'un renforcement de la discrimination positive, qui vise à créer des passe-droits et des passerelles en fonction de critères personnels, comme l'origine ethnique ou le lieu d'habitation par exemple, et non pas selon le mérite comme l'exigent les principes de notre République. Il y a quelques années sous l'UMP, la discrimination positive a fait son entrée dans la fonction publique en contournant le concours via le dispositif PACTE notamment. On sait que Nicolas Sarkozy est un grand admirateur de ce concept multiculturel anglo-saxon. Le gouvernement actuel, comme l'avait avoué il y a plusieurs semaines le ministre de la Ville Kanner, veut renforcer cette politique.

D'ailleurs, ce 6 mars, Manuel Valls a reçu de la part d'un député socialiste Philippe Doucet "24 propositions" dont la très explicite numéro 20 : "Tripler en cinq ans le nombre de fonctionnaires de police issus de l'immigration"...

Cette orientation est clairement anti-républicaine. Quand il y a discrimination positive pour certains, il y a nécessairement discrimination négative pour d'autres. L'idée de Philippe Doucet consiste en outre à faire un tri entre les Français puisque l'accès à la police nationale n'est ouvert qu'aux nationaux français : il y aurait donc d'un côté les "bons Français", issus de l'immigration et qu'on devra recruter prioritairement, et de l'autre les "mauvais Français", non issus de l'immigration et donc discriminés. Cette politique délétère, contraire à tous les principes républicains, précipiterait l'explosion du communautarisme dans notre pays, et créerait un climat de tension terrifiant.

Marine Le Pen demande au président de la République de condamner explicitement toute forme de discrimination positive quitte à recadrer ses ministres, et au gouvernement de renoncer à ses projets.

C'est une politique de fond qu'il faut mener, en changeant radicalement de politique européenne et économique pour recréer de l'emploi pour les jeunes, en redressant l'Ecole par le mérite et la discipline, et en luttant contre le communautarisme par l'arrêt de l'immigration légale et illégale et la réaffirmation des valeurs de notre pays.

Marine Le Pen

Communiqué

07 mars 2015

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