Instrumentalisation du drame des mutilations génitales féminines par le Parlement européen

Mylène Troszczynski

Communiqué

08 février 2018

Communiqué de presse de Mylène TROSZCZYNSKI, au nom de la délégation française ENL au Parlement européen

A l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF), la commission du droit de la femme soumettait au vote des députés européens une proposition de résolution.

Ces pratiques barbares, massivement répandues en Afrique subsaharienne et dans de nombreux autres pays deviennent également, hélas, une véritable problématique à l’intérieur de l’Union européenne ; plus d’un million de femmes en seraient victimes dans 13 pays membres de l’Union.

Les quelques propositions positives développées dans la résolution comme de s’appuyer durablement sur les associations qui travaillent au soutien des femmes victimes de ces pratiques sont très vite éclipsées par celles concernant une révision du régime d’asile européen qui ferait des MGF un critère systématique d’octroi de l’asile.

Si une collaboration internationale peut être effectivement un moyen d’éradiquer ces horreurs, notamment en proposant aux femmes victimes un service de chirurgie sur place, l’aveuglement de l’Union européenne en matière d’immigration et de ses conséquences nous est apparu ici particulièrement dangereux.

La délégation FN/RBM du groupe ENL s’est donc désolidarisée de cette proposition de résolution en s’abstenant suite au rejet de nos amendements qui tendaient à la rendre plus respectueuse des femmes, des peuples et de leurs intérêts.

Mylène Troszczynski

Communiqué

08 février 2018

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