Création de la marque Elysée

Louis Aliot

Communiqué

06 juin 2018

Communiqué de presse de Louis Aliot, Député des Pyrénées Orientales

Fin mai, le directeur de cabinet de l’Elysée Patrick Strzoda déposait une nouvelle marque à l’INPI répondant au curieux nom d’« Elysée – Présidence de la République », comme l’a révélé La Lettre A qui a indiqué que cette licence exclusive pourrait permettre de « réfléchir à une stratégie marketing avec des produits adaptés, une distribution élargie et la recherche d’une plus grande visibilité ». Peut-être jaloux de Donald Trump, Emmanuel Macron envisagerait-il de vendre des cravates griffées « Elysée » ou des mugs « I Love Macron » dans les boutiques de souvenirs ? La start-up nation sera commerçante ou ne sera pas semble-t-on nous indiquer. Du reste, une boutique pourrait être créée d’ici au 15 septembre pour vendre ces « goodies », ainsi qu’on le dit dans les services présidentiels acquis au globish. Imagine-t-on le général de Gaulle ou François Mitterrand vendre des « goodies » ?

À l’Elysée, on indique que les bénéfices dégagés par ces ventes pourraient servir au « financement de la rénovation de présidence », le Palais demandant des travaux d’au moins 100 millions d’euros pour sept ans. On est pourtant en droit de douter que les maigres subsides que dégageront ces ventes d’objets soient d’une quelconque utilité pour financer des travaux d’une ampleur aussi importante. Au-delà de la philosophie sous-tendue par une telle initiative, symptomatique de l’américanisation de nos mœurs et de la perte du sens des institutions, des questions pratiques ne seront pas sans manquer de générer d’importantes difficultés. En effet, les revenus de la marque déposée à l’INPI devraient être versés au budget général ! Le cas échéant, pourquoi ne pas offrir à la location sur Air B and B les différentes résidences présidentielles ? Réserver le Palais pour des soirées événementielles de grande marque ? Mieux : réserver le Président pour un mariage ou un anniversaire, à l’image de ces milliardaires qui louent les services d’acteurs américains et de chanteurs ? Nous ne devons pas nous résoudre à la marchandisation de la République.

Louis Aliot

Communiqué

06 juin 2018

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